Facebook s’installe dans le darknet avec une adresse en .onion
Le réseau social est désormais accessible directement depuis le logiciel Tor. Ce qui facilitera l’utilisation du site pour tous ceux qui cherchent à protéger leurs connexions.
On
n’est jamais à l’abri d’une surprise. Facebook, qui n’est pas
franchement connu pour la protection des données personnelles, vient de
créer un accès vers son site à travers le réseau Tor. Les utilisateurs
de cette technologie d’anonymisation pourront désormais se connecter
directement sur Facebook grâce à l’adresse facebookcorewwwi.onion, comme
ils le feraient avec n’importe quel autre service caché Tor.
L’avantage, c’est qu’ils bénéficieront ainsi « des protections cryptographiques fournies par le cloud de Tor », comme l’explique Alec Muffet, ingénieur chez Facebook, dans une note de blog. « Cela permet une communication [sécurisée] de bout en bout directement depuis votre navigateur vers le datacenter de Facebook », souligne-t-il.
Facebook a aussi créé cette URL parce
que l’utilisation de Tor n’était pas vraiment compatible avec les
principes de sécurité de Facebook. « Au regard de notre système, une
personne qui utilise Tor peut sembler se connecter depuis l’Australie à
un moment, puis depuis la Suède ou le Canada à un autre. Dans d’autres
contextes, un tel comportement pourrait suggérer qu’un compte a été
hacké et qu’il est utilisé par un botnet. Mais pour Tor, c’est normal »,
explique l’ingénieur. Désormais, les utilisateurs de Tor n’auront donc
plus de problèmes techniques quand ils voudront se connecter au réseau
social. Les hacktivistes et défenseurs des droits civiques qui utilisent
Facebook pour s’organiser devraient apprécier ce changement.
La mesure peut surprendre de la part du réseau social qui a toujours été attaché à ce que ses utilisateurs soient clairement et nettement identifiés sur son réseau, allant jusqu’à supprimer arbitrairement les pseudonymes d’utilisateurs qui auraient préféré conserver un certain semblant d’anonymat. Mais la grogne généré par cette politique semble avoir eu son petit effet et Facebook multiplie ce mois ci les annonces visant à proposer des solutions pour ceux qui souhaitent conserver un semblant d’anonymat.
Le géant des réseaux sociaux est ainsi revenu sur sa tentative d’élimination des pseudonymes et a dégainé Rooms, une application mobile qui permet elle aussi d’échanger de manière anonyme, dissimulé derrière un pseudo.
Cette décision un peu surprenante n’est d’ailleurs pas tout à fait innocente : proposer un accès via Tor permettra notamment à des utilisateurs de se connecter depuis des pays ou le réseau social est censuré, au hasard la Chine par exemple. Un moyen pour Facebook de toucher un public autrement inaccessible donc. Tor n’est pas qu’un simple repaire de criminels et de pédophiles mais bien un outil qui a été conçu pour répondre à des problématiques bien réelles.
Pour autant, ce réseau n’est pas infaillible et de nombreuses attaques visant à percer l’anonymat conféré aux utilisateurs ont été signalées. Enfin, si cette connexion vous permettra de cacher votre adresse IP et d’autres informations de connexion à Facebook, les informations que vous pourrez poster depuis cette connexion seront probablement lues avec un intérêt certain par la NSA : les serveurs de Facebook étant situés aux US, ils tombent naturellement sous la coupe du Patriot Act.
La mesure peut surprendre de la part du réseau social qui a toujours été attaché à ce que ses utilisateurs soient clairement et nettement identifiés sur son réseau, allant jusqu’à supprimer arbitrairement les pseudonymes d’utilisateurs qui auraient préféré conserver un certain semblant d’anonymat. Mais la grogne généré par cette politique semble avoir eu son petit effet et Facebook multiplie ce mois ci les annonces visant à proposer des solutions pour ceux qui souhaitent conserver un semblant d’anonymat.
Le géant des réseaux sociaux est ainsi revenu sur sa tentative d’élimination des pseudonymes et a dégainé Rooms, une application mobile qui permet elle aussi d’échanger de manière anonyme, dissimulé derrière un pseudo.
Cette décision un peu surprenante n’est d’ailleurs pas tout à fait innocente : proposer un accès via Tor permettra notamment à des utilisateurs de se connecter depuis des pays ou le réseau social est censuré, au hasard la Chine par exemple. Un moyen pour Facebook de toucher un public autrement inaccessible donc. Tor n’est pas qu’un simple repaire de criminels et de pédophiles mais bien un outil qui a été conçu pour répondre à des problématiques bien réelles.
Pour autant, ce réseau n’est pas infaillible et de nombreuses attaques visant à percer l’anonymat conféré aux utilisateurs ont été signalées. Enfin, si cette connexion vous permettra de cacher votre adresse IP et d’autres informations de connexion à Facebook, les informations que vous pourrez poster depuis cette connexion seront probablement lues avec un intérêt certain par la NSA : les serveurs de Facebook étant situés aux US, ils tombent naturellement sous la coupe du Patriot Act.
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