Promis il y a huit ans, le registre des erreurs médicales sera finalement implanté à l'échelle nationale au début 2011, a indiqué le ministère de la Santé.
Le gouvernement a depuis deux ans documenté 263 000 incidents et accidents médicaux de tous genres. Mais pour avoir un portrait fidèle de la situation, il faudra encore attendre.
Car à l'heure actuelle, moins de deux établissements de santé sur trois tiennent un registre local. Et de ce nombre, seuls 57% envoient leurs données à Québec, où tout est compilé.
Les délais dans la mise sur pied de cette base de données choquent les proches de personnes disparues des suites d'une erreur médicale.
Marc Chabot, dont la femme est morte d'un cancer pour lequel on avait oublié d'effectuer un suivi, demande au gouvernement de faire preuve de plus de sérieux.
«Je ne suis pas impressionné par la façon dont ça se déroule encore présentement, a-t-il dit. C'est inquiétant.»
En 2002, la chef du PQ, Pauline Marois, avait fait adopter une loi sur le dévoilement des erreurs survenues en milieu hospitalier après la tenue d'une vaste enquête sur le sujet.
Huit ans plus tard, Mme Marois se dit préoccupée de constater que le registre national n'est toujours pas une réalité.
«Je trouve ça d'abord inacceptable. Quand il n'y a pas de système qui permet d'enregistrer le tout, d'évaluer pourquoi c'est arrivé, bien, elles risquent de se reproduire», a-t-elle laissé tomber.
Refusant d'accorder une entrevue sur la question, un porte-parole du ministère a affirmé que le registre verra finalement le jour «début 2011». Le ministre Bolduc avait pourtant affirmé en avril dernier que la base de données serait opérationnelle à compter de l'automne.
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