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mardi 7 décembre 2010

MTS,ITSS ? infections transmissibles sexuellement et par le sang


Santé - Progression alarmante des ITSS à Montréal


MONTRÉAL - Les infections causées par les virus de l’hépatite C, du VIH et par la syphilis font des ravages à Montréal auprès des consommateurs de drogue injectable et des hommes gais ou bisexuels, à tel point tel que la Direction de la santé publique (DSP) doit revoir l’ensemble de ses stratégies.

Les statistiques du rapport 2010 de la DSP sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang parlent d’elles-mêmes: 68 % des personnes qui prennent des drogues par injection sont infectées par l'hépatite C et 25 % d'entre elles ne sont pas au courant de leur infection.

Près de 18 % des membres de ce groupe sont atteints du VIH, une situation connue de seulement 26 % des personnes touchées. Aussi, plus de 49 % des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes se disent infectés par le VIH.

Ils représentent également 94 % des cas de syphilis, une maladie que l’on croyait disparue et qui a refait surface à Montréal au début des années 2000. En 2009, on a recensé 973 cas de syphilis à Montréal, soit la moitié des cas au Québec. Près de 40 % des personnes qui en sont atteintes sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans.

L’épidémie se répand

«C’est alarmant. Toutes les ITSS sont en croissance à Montréal depuis la fin des années 1990. C’est la région du Québec où il y a la plus haute incidence d’ITSS. L’épidémie de cas était au départ localisée au centre-ville, mais elle s’est répandue partout à Montréal. Peu importe où l’on habite sur l’île, il y a quelqu’un près de nous qui est atteint de l’hépatite C ou du VIH», a expliqué le directeur de santé publique à Montréal, le Dr Richard Lessard.

Ce dernier estime particulièrement «inquiétant» le fait que la majorité des «personnes infectées l’ignorent et continuent de transmettre la maladie».

15 millions de seringues

La DSP a donc décidé de mettre sur pied un vaste plan de mobilisation de tous les intervenants impliqués dans le dossier des ITSS. Le but est d’encourager l’utilisation du matériel de protection afin de généraliser son usage et, surtout, d’entrer en contact avec les groupes plus vulnérables qui ne fréquentent pas le réseau de la santé.

Le défi est toutefois de taille: on estime par exemple à 15 millions le nombre de seringues qui devraient être distribuées à Montréal pour contrôler la transmission de ces infections.

Le Dr Lessard a promis de travailler main dans la main avec les centres de santé et de services sociaux, ainsi qu’avec les organismes communautaires pour rejoindre les personnes à risque qui doivent être dépistées et soignées.

«C’est difficile pour nous de rejoindre ces personnes-là qui ne fréquentent pas le réseau de la santé et qui ont un mode vie plus marginal», a admis le Dr Lessard. Selon les données de la DSP, en 2009, le taux de syphilis chez les hommes était près de 40 fois plus élevé que celui observé en 2000.

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