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mardi 8 juillet 2008

Est tu un Geek ?

Le geek n'aime pas forcément quitter son environnement naturel. Pourtant, généralement par obligation (sauf s'il s'agit de la visite du dernier salon technologique), il arrive que le geek fasse ses cliques pour entrer en contact avec le monde extérieur. La période estivale est en approche, le geek sait qu'il ne pourra pas échapper à cette douloureuse migration. Heureusement pour lui, le geek a plus d'un tour dans son sac...
Dis maman, c'est quoi un geek ? Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore mis d'étiquette sur leur cas, le terme "geek" désigne le stéréotype d'une personne obsédée par un domaine précis. Dans le milieu de l'informatique, ce dénominatif évoque les personnes passionnées au point de mettre en évidence un ou plusieurs symptômes qui ne trompent pas : besoin compulsif d'être connecté à Internet, enfermement volontaire, économie draconienne de savon, dentifrice et autres produits ménagers, surconsommation électrique, appartement sinistré, majorité de relations amicales distantes, etc.
Les personnes désireuses d'en savoir plus sur le sujet pourront consulter la définition de wikipedia.
- Avertissement 1
-Attention, cet article est réservé aux geeks qui ont le sens de l'humour :)Toute ressemblance avec vous-même où une personne de votre entourage serait fortuite.
- Avertissement 2
-L'éloignement prolongé d'une connexion au web peut être fatal au geek, tout déplacement n'est envisageable qu'en cas d'extrême nécessité.

Choix d'une destination : la préférence du « moins pire ».
L'initiativeLe geek ne maîtrise pas toujours son lieu de destination estivale. Une seule chose est certaine : si le geek n'a pas encore trouvé chaussure à son pied – pardon – souris à sa main, il passera une année de plus à surfer sur les vagues du Web en solitaire. En effet, un geek n'abandonne jamais son confort technologique suite à une initiative personnelle, encore moins si c'est pour s'adonner à quelques activités ringardes. Il déteste la nage, la marche, la visite d'un musée quelconque ou pire, cette étrange mode qui consiste à se transformer en une crêpe huilée offerte en pâture à l'astre solaire au milieu d'une plage surpeuplée. La motivation du départ ainsi que le choix d'un lieu de chute seront donc de l'unique ressort de la tendre moitié du geek. Elle (ou il) devra rechercher lieu d'hébergement et sites touristiques incontournables sur Internet SANS l'aide d'un geek, qui maîtrise pourtant cet exercice mieux que quiconque.

A la recherche d'un guide… A ce sujet, permettez-moi d'ouvrir une brève parenthèse concernant les étapes décisives de l'accouplement d'un geek. Tout d'abord, cette espèce peut faire son choix entre deux types de partenaires différents. Le geek opte généralement : A) pour un cas aussi désespéré que lui (très difficile à trouver) ou B) pour un(e) partenaire qui soit en mesure d'assumer un maximum de responsabilités. La méthode de chasse employée dans le premier cas de figure est de loin la plus intéressante. Cette éventualité pousse notre spécimen à utiliser l'une de ses deux techniques secrètes de prospection. La première d'entre elles consiste à écumer les forums sans relâche à la recherche d'un post codé, dans lequel il décèle les signes d'un individu du sexe opposé en rut. Le deuxième procédé, plus classique, consiste simplement à faire son choix parmi les membres de la guilde de son MMORPG. Refermons cette parenthèse anthropologeek (désolé) pour en revenir aux différentes destinations estivales possibles.

Où déployer la base ?Contrairement aux individus « normaux », les destinations possibles d'un geek et de son partenaire sont peu nombreuses. Alors que la plupart des gens font leur choix entre un séjour en famille, dans un gîte, un hôtel, ou en camping, le geek se trouve limité par trois critères décisifs. En effet, il faudra impérativement disposer d'une connexion WIFI (ou filaire dans le meilleur des cas), d'une prise 220v, le tout a un « prix au plancher », car le geek est économe. Mettons immédiatement fin à la lueur d'espoir des compagnes et compagnons du geek, étonnés d'entrevoir l'ombre d'une qualité chez leur partenaire. Cette aptitude a pour unique but d'anticiper la sortie du prochain gadget indispensable. En fait, cet individu pourrait être comparé à une sorte d'écureuil inoffensif qui se transformerait en flambeur débridé à la vue d'une carte graphique qui pourrait lui faire gagner un FPS sur Counter Stike. Le camping « sauvage » sera donc exclu d'emblée en raison de l'obligation d'utiliser un groupe électrogène ainsi qu'une lente et coûteuse connexion GPRS (rappelez-vous, le geek est économe). Le camping traditionnel ne fait pas mieux, puisqu'il ne résout pas le problème de la connexion. Il ne nous reste donc plus qu'un séjour connecté en famille, à l'hôtel ou dans un gîte. Parmi ces trois possibilités, il choisira celle dont l'addition connexion/hébergement sera proposée au prix le plus compétitif. Dans l'idéal, un agréable séjour familial en compagnie... d'une connexion 20 megas. Cette solution offre le meilleur débit alors qu'elle est exempte de charges, si l'on oublie la baguette de pain quotidienne qu'il faudra trouver à l'aide d'un équipement GPS. Plage, soleil et montagne ne sont pas de la partie ? Peu importe, le geek sait les faire revenir instantanément en modifiant son fond d'écran.

Préparation du kit de survie en milieu hostile.

L'art du paquetage L'étape de préparation du barda technologique est d'une importance capitale. Outre le remplissage des très nombreux temps morts dont sera ponctué ce type de voyage, ce matériel permettra également d'esquiver discrètement la majorité des activités prévues. Je m'explique : dans un musée n'ayant pas de rapport avec l'histoire de l'informatique, l'utilisation d'un baladeur audio permet par exemple de stopper net les assauts culturels d'un guide un peu trop bavard. En ballade, la surimpression de l'image pixelisée d'une console portable sur ce « magnifique point de vue » apporte enfin l'utilité qui manquait à cette scène pourtant romantique. En résumé, je dirais que ce matériel a pour but de « parer à toutes éventualités ». L'oubli du moindre élément (comme un chargeur par exemple) peut compromettre l'intégrité du bon déroulement d'un séjour. Le geek apporte donc un soin tout particulier à ces préliminaires. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer le temps nécessaire à la préparation de ses affaires. L'opération s'effectue généralement en deux phases. La première (et la plus importante) consiste à préparer soigneusement la « technovalise » qui lui permettra de passer un agréable séjour. La seconde phase, plus courte, ressemble plus à une sorte de tornade dévastatrice qui s'amuserait à rassembler le reste des effets personnels pendant les 5 minutes qui précèdent le départ.
Mais pourquoi prend-il autant de temps ? Pour une personne non initiée, le temps que passe un geek à constituer sa trousse à outils est tout à fait incompréhensible. Tentons d'apporter une ébauche de réponse. Tout commence par le chargement des appareils mobiles (téléphone, PDA, console(s) portable…) et autres piles rechargeables. Cette phase est très importante puisqu'elle va permettre de «tenir» jusqu'à la prochaine prise de courant. Après avoir mis tout cela en place, le geek entrera également dans une longue phase de gravure intensive pour que l'on ne « manque de rien » une fois sur place. Les cartes mémoires et autres appareils ne sont pas en reste. Il faudra veiller à vider l'appareil photo et remplir le baladeur numérique de quelques 35000 chansons dont il n'écoutera qu'une moyenne de 3 pistes par jour tout au plus. Sait-on jamais, Tom Hanks n'aurait-il pas passé un meilleur séjour seul au monde s'il avait été muni d'un tel appareil ? S'il rend visite à ses proches, il faudra également prévoir un vaste classement de photos à montrer impérativement à toute la famille. Qu'adviendrais-t-il si tante Germaine passait de vie a trépas sans avoir vu les clichés de sa dernière LAN-party ? Pourrait-elle « respawner » dans le cimetière le plus proche ? Pour les longs voyages, une petite séance d'encodage de DVD au format d'un appareil mobile peut également être envisagée. Si le trajet est effectué en voiture, il faudra bien évidemment préparer l'attirail GPS. Si la voie du rail est finalement retenue, le geek préparera quand même cet équipement « au cas ou.. ». Attention, la préparation des outils de navigation ne s'arrête pas aux cartes électroniques, une sauvegarde complète de l'appareil mobile sera également de mise pour éviter qu'un malencontreux hard reset ne perde l'infortuné couple au milieu de nulle part. Sur le plan technique cette fois, les lois de l'informatique étant impénétrables, un bon geek devra être en mesure d'anticiper l'apparition d'éventuels problèmes. Images de quelques ghosts d'un système fraîchement installé, cd de Windows, Linux, live CD et batterie de « Drivers » seront donc de la partie pour permettre une réinstallation dans les règles en cas de problème extrême. Pour finir, comme chacun le sait, un voyage peut être l'occasion de parfaire ses aptitudes en langues étrangères. Il est donc possible d'apporter la touche de littérature qui fait défaut à cet enchevêtrement de câbles et autres microprocesseurs en réunissant quelques ouvrages de programmation du meilleur cru.
Pensées nostalgiques Au moment du départ, un geek éprouve toujours une grande tristesse en regardant sa « charmante » tanière s'éloigner et disparaître au loin. Rappelons qu'il est très attaché à ce logement pour de nombreuses raisons stratégiques. En effet, un emplacement situé à 10 mètres de la première pizzeria, 5 mètres du premier bureau de poste, assis sur le DSLAM du quartier avec vue sur la boutique spécialisée du coin ne se déniche pas en claquant des doigts. Dans ces moments là, il arrive même qu'un geek ait des pensées dignes d'un défenseur de la nature invétéré. C'est vrai quoi, par quel miracle cette prolifération de contacts MSN pourra elle survire pendant plus d'une semaine sans être arrosée d'une dose quotidienne de messages instantanés ? Ajoutez à cela les futures chasses infructueuses des membres de sa guilde en raison de son absence et vous comprendrez mieux l'ampleur de l'épreuve endurée.


Réussissez vos vacances à tous les coups avec ClubicPour résumer ce que nous venons d'exposer, voici une « CheckListe » avec laquelle vous pourrez enfin partir l'esprit tranquille.

Débarquement immédiat
Web : quête du Graal pour un geek Arrivé à destination, le geek fera immédiatement tout ce qui est en son possible pour recréer son environnement naturel. La première des étapes consiste à établir au plus vite une connexion Web digne de ce nom. En effet, a la manière du malade qui ne peut s'éloigner de sa perfusion, le geek ne peut survive sans être relié continuellement au réseau des réseaux. Cybercafé, point d'accès filaire, WIFI, dans le pire des cas, liaison RTC ou GPRS, tous les moyens sont bons pour obtenir son quota d'octets quotidiens. Venons-en au récit le plus difficile de notre analyse. Même si cela reste relativement rare, il arrive qu'après avoir usé de toutes les ruses et stratagèmes (se faire passer pour un technicien de France Télécom, etc.), le geek ne parvienne toujours pas à se connecter à Internet - consacrons-lui une minute de silence - dans un état de rage et de désespoir absolu, le malheureux arpente inlassablement les rues du pâté de maisons le plus proche armé d'un PDA ou d'un portable bourré d'outils de wardriving. Vous l'avez deviné, le geek recherche : réponse A) : Un point d'accès ouvert ou réponse B) : un point d'accès qui ne demande qu'à s'ouvrir. Vous passez une nuit d'hiver bien au chaud assis devant votre télé alors que les éléments se déchaînent ? La led d'activité WIFI de votre routeur clignote à toute berzingue alors que vous n'utilisez pas votre point d'accès ? Soyez sympa, laissez entrer le glaçon dont on ne distingue plus que deux mains bleues agrippées à un PC portable.
Déploiement de l'infrastructure Après s'être affranchi de l'étape précédente, le geek peut enfin procéder à la construction de sa station orbitale futuro-post-apocalyptique. Si l'intensité lumineuse de votre immeuble vient à baisser brusquement et que vous pensez qu'il est impossible qu'un malheureux se fasse torturer, détrompez-vous. Notre technoadepte vient de finir son installation. Il s'apprête maintenant à faire un cannage sur le dernier FPS du moment. Après cela, allez comprendre pourquoi ses souvenirs de vacances vous font immanquablement penser à la « soluce » d'un jeu vidéo. Quoi qu'il en soit, les multiprises sont en place, tout est paré pour pouvoir enfin profiter d'une semaine de mise au vert.


Retour au bercail : les vacances peuvent commencerCes satanées aiguilles auront bien fini par tourner, les vraies vacances peuvent enfin commencer. Ah l'océan de canettes vides, les dunes de paquets de chips étendues à même le sol, la montagne de boîtes de cookies... Les sensations fortes font également leur "come-back " avec le retour de la célèbre et périlleuse traversée bureau-frigo. De toute façon, il était temps de rentrer. Le stock de jeux et de films commençait à atteindre un niveau dangereusement critique. Et ce petit tux en peluche qui s'ennuyait ferme, coincé entre deux piles de CD ? Le geek retrouvera aussi son fauteuil, fidèle au point de conserver la forme d'un postérieur imprimé il y pourtant deux semaines. Les spécimens les plus chanceux ayant bénéficié d'une connexion pendant leurs séjours retrouveront les activités qu'ils avaient suspendues le temps d'un voyage retour, les autres, s'ils sont toujours de ce monde, passeront les trois prochaines journées à éplucher la forêt de SPAM qui étouffe une poignée de mails légitimes. Étrangement, la (ou le) compagne (on) du geek sera également très heureuse (eux) de pouvoir enfin achever ce monologue infernal qui transformerait un profane absolu en vendeur de boutique spécialisée.La bataille est gagnée pour cette fois, mais l'été revient chaque année, le geek le sait...

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